La puissance de la révolte d'un enfant dans un corps d'adulte

C'est un combat de coq. Plutôt un combat de jeune cadre même. De jeune cadresse dynamique devrais-je dire. Celui de ces jeunes femmes, la trentaine, ou pas loin -la peur Q10 de passer ce premier cap déterminant.

Je fais comme tout les cons autour de moi, je reste debout. Quand le train est bondé, c'est comme ça. Au loin un autre transilien nous dépasse sur une autre voie. Transilien ça claque plus que "RER". Les vagues de rames de transiliens foncent vers la grande ville. Des dizaines de petits trains composés de centaines de wagons, remplis de milliers de personnes.

Lo parle de Paris. Elle rêve de Paris. Les lumières, les monuments, les bars de stars. Tout ce qui fait que Paris demeure sûrement une diva. Elle me demande de lui conter la vie dans la capitale. Elle s'attend à ce que je lui parle de mes trajets en métro, des Halles, des promenades au bord du canal St Martin, des rendez-vous prêt de la bibliothèque, des baisés au fil de la Seine.

Ce matin, mon berret sur la tête, de retour de la boulangerie, ma baguette à la main, je fus étonné de croiser tant d'étranger, notament asiatiques, sur mon chemin. L'un d'entre eux, même, s'arrêta, appareil à la main, me demandant de prendre la pose. J'avais beau chercher, je ne voyais aucun sommet de Tour Eiffel à l'horizon. Pouvaient-ils s'être égarés pour avoir attéris quatre cent kilomètres plus au sud, en Charente ?

Le téléviseur bippe pour me dire bonjour. Je tape 82. Me voici sur MusicRock, quasiment que de bons morceaux, il faut que "j'attérisse" comme dit Da Silva, que mon regard quitte la beauté et le rêve de ces doux morceaux de rock francophone ou anglophone.
Et le doigt glisse, je me retrouve au milieu des rêves d'autres. Un black conduit une bagnole qui vaut deux fois le prix de la maison de mes parents. Et il ne l'a pas volé !
Il porte les même habits que mes camarades de lycée en filière STT, mais il va dans des palaces de Monaco.
Dans le clip suivant, un autre pauve type a plein de filles à ses pieds. Elles lui tendent le cul comme pour dire "vas-y mets-y les doigts, t'es connu, t'as le droit."

L'artiste de l'année est Raphaël peut-on apprendre un peu partout. La nouvelle m'a d'abord un peu surprise. Je pensais que ce n'était qu'autour de moi que soudainement tout le monde s'était enflammé pour Raphaël, notament depuis son duo Sur la Route avec Jean-Louis Aubert, mais surtout plus recement depuis la sortie de son dernier album Caravane. J'ai donc été en premier lieu surpris en bien. Ce n'est pas du Johny, pas du Céline Dion, pas un jeune con construit par une émission de télé réalité. Et cela prouve aussi que les gens ont aujourd'hui encore le goût pour la comptine et le rock.