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La puissance de la révolte d'un enfant dans un corps d'adulte

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Invention sentimentale

Bonsoir,
Je n’arrive pas à faire autre chose que penser à toi, donc t’écris-je.
Quatre jours seulement et voilà que tu es toujours dans ma tête à ne pas vouloir en sortir. Tu ne pourrais pas être un peu moins bien, afin que je ne m’attache pas ainsi à toi.

Le tout est que je n’ai pas réussi. Je t’ai abandonné en pleine soirée, je t’ai ignorée. Et malgré tout... je pense toujours à toi et rêve réellement à quelque chose entre nous. Alors je n’ai plus le choix, je vais devenir adulte, arrêter de croire que je peux arriver à jouer comme toi. Je ne sais pas jouer. Et si j’essais, je fais souffrir l’autre.
Alors le fait de t’écrire va peut-être te sembler bizarre. Mais j’aime rester à mes vieux amours (celui d’écrire doit être l’un des plus anciens). Je reconnais avoir peur de ta réaction. Il faut dire que tu as tant parlé et critiqué la dernière lettre que tu as reçu que je crains pour la mienne.

Comme je te l’ai écris, je serais là mercredi prochain, j’ai le droit au pont. Cela veut dire que j’aurais un week end de quatre jours. Quatre jour, durant lesquels, j’espère, nous pourrons nous voir et que tu désireras passer du temps auprès de moi.

Hier soir, tu m’as dis que tu désirais que j’attende. Que tu souhaitais une période où je ne te parle pas trop et que nous limitions nos contacts, afin que tu te remettes de ta rupture. Je me permets de te demander quand tu as rompu avec lui. Tu en as beaucoup parlé mais à aucun moment tu ne m’as dis exactement de quand cela datait. Sûrement de cette espèce de pudeur que l’on ne devine pas en toi en te rencontrant.
Je reconnais que par rapport à cette attente, j’ai été surprise que tu me dises que tu ne pourrais pas tout les jours me raconter des choses qui me ferait souffrir. Dois-je entendre par là ce à quoi je peux penser ?

Il est vrai que j’ai envie de rêver, mais aussi de te faire rêver. Je rêve de revenir dans huit jours et de pouvoir passer beaucoup de temps dans le week end avec toi. Que tu me dises que je suis ton « copain », que je puisse crier partout que je suis avec une fille qui ne porte que du noir, mais que surtout je suis dingue d’elle. Oui, car si je te revois quatre jours de plus, je ne pourrais plus me passer de toi.
J’avoue de plus que si je te pose la question de savoir si tu as couché avec quelqu’un ou eu des contacts proches avec un garçon pendant ces 10 jours, je préférerais sûrement entendre une réponse négative.

Je ne sais pas si tu as réellement la volonté de me compter dans ta vie, ou si c’était juste des jolies mots que tu as prononcé sous l’émotion des moments passés ensembles.
Je sais aussi que pour toi et moi la signification du mot vie n’est pas la même. Alors qu’il s’agit pour toi de parvenir à faire cohabiter tes différents sentiments, émotions et envies, ainsi que de te sentir bien dans ta tête. Il s’agit pour moi de matérialisme et de situations. C’est pour cela que je te parle de nos études communes, de plein de choses bêtes de la vie, mais jamais de sentiments.

Je reconnais avoir eu depuis le début un certain nombre de comportement étrange. Je suis venu là-bas alors que tu n’y étais pas, je ne suis pas venu quand tu m’y attendais, je suis passé devant chez toi sans te prévenir que j’avais pu t’apercevoir. Je t’ai reproché beaucoup de choses vendredi soir, je t’ai menti et abandonné bien tôt samedi soir, suis parti sans dire au revoir dimanche et t’ai quitté précipitamment hier soir au téléphone.
Il faut dire que tu me perturbes. Tu passes du coq à l’âne et j’ai du mal à suivre qui tu es, ce que tu veux, ce qui t’intéresse en moi. En quatre jours, j’ai souvent douté de ta franchise. Il ne faut pas me le reprocher, que, en si peu de temps, je ne puisse pas parfaitement comprendre une personne qui, à la différence des autres, ne se définit pas par une évidence toute simple de ses actes, comportements et idées. C’est sûrement pour cela que je t’ai quitté assez rapidement samedi soir ainsi que dimanche soir. Samedi je ne voulais pas resté car craignais qu’après ta fragilité passée du fin de soirée, tu ne pense plus ce que tu m’y avais dis.

Si tu savais comme je regrette que les vacances soient finies. Si tu savais comme je regrette de ne pas avoir débarqué chez toi le dimanche soir où je reçus ces clichés. Si tu savais comme avec le recul je m’en veux d’avoir perdu du temps à cause de mes obligations.
Si tu savais…

Je m’emballe peut-être trop vite. Je ne te connais à peine. Mais en tout cas, il est évident que je voudrais que tu sois à moi, comme tu l’as dis samedi soir.
Après jeudi soir, je n’attendais rien de toi. Peut-être juste passer du bon temps. Le tout est de remarquer que j’ai raté mon coup, n’ayant pas été au niveau samedi soir.
Il faut dire qu’après nos différentes discussions et la soirée de samedi, j’aspire à espérer que ce qu’il y a entre nous ne va pas s’interrompre ainsi.

Je voudrais t’oublier, mais ne peux pas. Je sais très bien que si il fallait réellement, je pourrais y parvenir après des jours à tourner en rond. Mais rien ne me l’impose actuellement.
Et surtout, je t’oublierais, et après ? Je rencontrerais d’autres filles, je découvrirais leur fadeur, leur manque d’originalité certain, leur manque de spontanéité. Je regretterais ce sens de l’in-conventionnel que tu as, qui s’ajoute à toutes tes autres qualités.

Je m’étais engagé à n’écrire qu’une dizaine de lignes. J’ai un peu dépassé le quota. Et pourtant, je suis sûr d’avoir oublier de te dire beaucoup choses qu’il me tenait à cœur de partager avec toi.
Je voudrais pouvoir te tenir dans mes bras. Sentir ton regard posé dans le miens. Je voudrais t’embrasser (avec la langue !). Je voudrais pouvoir t’appeler « ma puce » comme tu l’aimes tant. Je veux partager pleins de bons moments avec toi…

Je t’embrasse.

Ecrit par Pix, le Mercredi 11 Janvier 2006, 01:34 dans la rubrique "Vie de Pix".


Commentaires :

  paranoia
paranoia
12-01-06
à 17:26

c'est une jolie lettre.
Elle s'adresse à quelqu'un en particulier ?

  wipix
wipix
12-01-06
à 18:30

Re:

A celle qui voudra :) !
Non, c'est juste un exercice d'invention personnel que j'ai décidé de faire

  passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
12-01-06
à 22:13

Alors c'est un joli exercice... je me suis posée plein de questions en le lisant... très belle lettre

  Pix
Pix
17-01-06
à 01:35

Re:

Et oui, un exercice d'amour. Ressorti pour la beauté de ses mots et de ses souvenirs de la rubrique "Envoyés" d'une boîte au lettre.
J'espère que j'aurais encore des nouvelles de passionnées-des-rêves, mais aussi de l'autre. Je regarde mon téléphone et rigole de sms envoyés et reçus depuis le 31 décembre. Voir la Tour Eiffel était une bonne idée, mais à deux, peut-être une connerie. En me lisant, tu vas te dire que je reste un enfant, très rêveur et très irréaliste ou tout plein d'autre chose. Pas sûr que tu aies tord.

Pour les questions, tu peux les poser, j'y répondrais.


  passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
28-01-06
à 00:28

Re: Re:

Pourquoi n'en n'aurais-tu pas des nouvelles... et des deux... Tu en rigoles... oui c'est peut-être comme ça qu'il faut le prendre maintenant. Voir la Tour Eiffel à 2 une connerie? pk? Je n'ai sûrement pas tord, et c'est tant mieux que tu le sois cet enfant rêveur et irréaliste... Quoique. Il te manque ce grain de folie qui fait que tu ouvres encore bien fort les fenêtres avec du Cali en voiture. Tu n'as plus 16 ans, et ce n'était pas du Blink, Muse ou autre.. Mais quand même.

  Pix
Pix
29-01-06
à 04:47

Re: Re: Re:

Cela veut-il dire que j'aurais des nouvelles ? Chouette ! Enfin, pour moi les deux ne font plus qu'un. "Peut-être comme ça qu'il faut le prendre", pourquoi, comment le prends-tu toi ?
Une connerie de voir la Tour Eiffel à deux, car c'est sûrement trop grandiose.

Je ne suis pas un enfant rêveur et irréaliste, plus un adulte qui rêve des vécus de son enfance qui lui semble bien irréel.
Je ne pense pas avoir besoin d'ouvrir des fenêtres en écoutant de la musique, surtout pas du Cal, surtout pas en cette ville impersonnelle et vulgaire, pour prouver un grain de folie. Le faire serait plus prouver de la bétise. Ou peut-être un besoin de fuite d'un malaise d'un momen présent.

J'ai pas tout compris au rapport avec mes 16 ans, ou le Blink ou le Muse... est-ce mieux comme musique
Que signifie le "Mais quand même" ?


  passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
29-01-06
à 10:57

Re: Re: Re: Re:

Oui tu auras des nouvelles ;) Moi, je le prends très sereinnement! La puissance de la révolte d'un enfant dans un corps d'adulte... j'ai bien compris je crois! Grandiose la tour eiffel, peut-être oui pour la petite provinciale que je suis, et qui à profiter de ça plutôt que de parler avec toi à ce moment là!

Je pense simplment qu'ouvrir les fenêtres aurait été ... plaisant, amusant, nul, enfantin! Et parce que c'était Cali, parce que ce n'était pas un truc qui déchire, dans le sens, ou la batterie, la basse et autre se font entendre comme Muse. Il n'y avait aucun malaise à ce moment là... du moins pas pour moi. Pour toi si?

Mais quand même... on aurait pu le faire, rien que pour rire.


  memo
05-05-06
à 01:24

Re: Re: Re: Re: Re:

Un exercice. Mais gros lol.