Lo ou la douceur des caresses
Assise sur mes genoux, Lolita profite de mes vacances. La tête posée sur mon épaule, elle découpe des rondelles de pomme. Je me bas avec le bras qu'il me reste pour tartiner mon muffins, le beurre fond doucement et s'étalle fragilement sur le morceau de pain chaud sous la force du couteau . Son decolleté me déconcentre, les morceaux de pomme qu'elle essaie de me faire ingurgiter également. - Mais c'est bon pour ton bien mon chéri, dit-elle sur un ton moqueur - C'est les vacances ! Les vacances c'est petit déjeuner, et c'est muffins et beurre aux cristaux des sel. C'est comme ça ! - Le beurre, c'est mauvais pour tes artères de vieux. Tiens mets un peu de pomme. Il faut manger des pommes. Ca me rappelle une campagne présidentielle que tu es trop jeune pour connaître, lui envois-je en pleine de tête. - A une époque où les jeunes filles de 15 ans ne se promenaient pas à midi en string, au milieu d'une cuisine, une veille de brevet blanc... - ... et que des vieux pervers comme toi n'abusaient pas d'elle, me coupe-t-elle, le sourire fière. - Je n'ai que 20 ans, et je ne répondrais pas à mes pulsions si il n'y avait de petites allumeuses... - Connard. - Petite salope ! Lolita se colle à moi. Elle passe ses doigts contre ma nuque, puis descends ses mains sous mon t-shirt. Dans la radio, Cali souhaite son ex à son pire ennemi. Sous les caresses parfaites de Lolita, je repense à celles de mon ex et ne les souhaite à aucun homme. J'ouvre les yeux, je regarde le réveille. J'ai dormis une petite heure. Au chaud dans les draps, Lolita ne dort pas. Je passe doucement mes mains sur son dos. Des papiers posés sur les draps, elle parle toute seule. - 1804-1815, premier empire napoléonien, 1815-.... - 1848 - Comment tu sais ça toi ? T'es vraiment un vieux truc. Tu connais tout ces trucs inutiles. Je déteste les règnes, me dit-elle en se tournant moi, posant un baiser délicieux sur mes lèvres. - C'est pas dur. Tu as trente ou quarante dates importantes, affirme-je en répondant à son baiser. - 1492, découverte de l'amérique. 18eme, l'encyclopédie... pfff - Voilà, tu connais déjà quelques trucs. - C'est pas dur ça. La seconde guerre mondiale c'est facile aussi. 800, 492, 622 aussi. - euh... 622, c'est quoi, c'est l'invasion des bougnouls à Poitiers c'est ça ? C'est dingue ça dans l'histoire, au collège on nous apprend qu'un gars du nom de Charles Martel a arrêté des arabes à Poitiers, sans détail, sans rien, c'est une date important de l'histoire, point ! Je comprends pourquoi ils sont comme ça à Poitiers maintenant, on a toujours la sensation qu'on les envahie. - C'était pas en 622 et c'était Hugues Cappet ! Tu l'as eus comment ton bac déjà mon coeur ? - En deux fois ! - Pfff c'est chiant la politique. - C'est de l'histoire. La politique, c'est avec les gros monsieurs qui dirigent le pays avec des discours. - Ben Napoléon, il a pas parler de pomme, mais il a dirigé le pays, non ? - Oui, ben c'est historico-politique alors. - Histoire politique, ce ne serait pas plus simple. - Chut, tu es trop jeune pour comprendre la subtilité de toutes ces choses. C'est vrai quoi. A quoi cela sert-il de choisir une fille de cinq ans de moins si c'est pour qu'elle ne cesse de faire l'intéressante avec de plus grandes références et plus d'intelligence ? Lolita sourit encore. Il faudra qu'un jour elle arrête. Ce doit être fatiguant à la longue une fille qui montre tout le temps ses dents. - C'est que je suis avec toi, me dit-elle. D'ailleurs, j'ai bientôt un appareil dentaire. Cool, non ?
Ecrit par WiPix, le Dimanche 19 Février 2006, 23:11 dans la rubrique "Vie de Pix".
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WiPix
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Ce que tu penses de quoi ? De mes genoux ? Du brevet ? De la politique ? De l'histoire ? De moi ? De nous ? De ton futur appareil dentaire ?
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paranoia
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Ce que je pense de ton texte.. Mais allons y, Tes genoux : Je ne les connais pas encore mais il doivent être normaux Le brevet : Comme tous les examens, ça ne sert qu'à nous stresser davantage La politique : Je déteste, choisir un pourri parmis les pourris non merci L'histoire : Elle est là et nous aide à construire notre présent Toi : Tu es là et tu m'aides à construire mon présent ;) Nous : Il existe peut être, il existe pour l'instant, peut être existera t-il plus tard Le futur appareil dentaire : Argh...J'aurais de jolies dents plus tard, il faut souffrir pour être belle ^^
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paranoia
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Et toi que penses tu de tout ça ?
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WiPix
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Mes genoux vont biens. L'un m'a fait souffrir un temps, mais depuis que je fais moins (plus du tout) de sport, ça va mieux. Ca abime les genoux le vélo à rythme et niveau élevé. Sinon, jamais aucune fille ne s'en ai plains Le brevet : une douce lettre à la Poste. Une connerie, enfin un souvenir de soulagement de me barrer du putain de collège. Un truc qui sert vraiment à rien à part pour les a.... qui ne l'ont pas et n'auront jamais un diplôme supérieur à celui-là. Un truc qui disparait du CV à 19 ans car il prend trop de place. Ca peut aussi signifier 1 ans de lecture de goût à la littérature avec un bon prof qui donne le goût des mots (soyons clairs, j'ai fuis les livres et l'écriture jusque ma première, peut-être même ma terminale !). Enfin, le brevet, c'est le collège, les conneries comme ça, les avertissements de travail, la bagarre, très peu de points qu'il manque... une blague en conclusion, une blague officielle officieusement ridicule et inutile. La politique : "choisir un pourri parmis les pourris non merci" Je ne suis pas d'accord avec toi. Je regrette que comme beaucoup de jeunes tu ne t'investisses pas (je pense aussi à une rêveuse d'une blog d'à côté en t'entendant dire ca.) Je te demande pas de manifester contre la réforme de l'éducation ("Fillon t'es foutu, les demeurés sont dans la rue"), c'est ridicule et inutile. Je parle de s'interesser à ce qui se passe ou c'est passer dans le pays. Prendre conscience que derrière le jeu de pantin et de marionnettes, y'a des idéaux, des vies, des têtes qui tombent ou non. La politique, c'est pas les guignols, c'est pas des blagues sur Sarko ou cracher sur Lepen en faisant la baise à Besancenot. La politique, c'est refléchir à des positions, des idéaux et choisir les idées (ou idéaux) de celui ou du groupe qui s'en rapproche. Mais cette jeunesse ne le comprend pas, et j'ai peur qu'elle se réveille avec une grosse gueule de bois. Parce que pendant ce temps-là, une autre jeunesse, elle prend le pouvoir, s'y intéresse, s'y extrémise, qu'elle soit à gauche ou à droite, communiste ou conservatrice. Et cela représente un danger. L'histoire, c'est à la fois beaucoup de chose et si peu. Pas envie de détailler ou philosopher sur le rôle de l'histoire. Je l'aime contemporaine, avec quelques décennies. Sûrement car je suis plus attiré par la géo que l'histoire Moi : je suis plein de choses. J'espère t'aider à construire ton présent, mais aussi ton futur proche ("tu es mon futur proche", Axelle Red) Nous : trop vaste univers pour être débattu ici. Le futur appareil dentaire : j'espère que tu aurais vraiment de jolies dents. J'ai souffert pour être "belle" et mes dents sont quand même pas terribles.
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passionnee-par-les-reves
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"Je pense aussi à une rêveuse d'une blog d'à côté en t'entendant dire ca" Je n'ai pas eu de nouvelles de toi cette semaine, et j'ia pensé à toi ce matin au travers de la vitre d'un bus infecte...
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WiPix
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et oui, je pensais à toi en écrivant ça. Je n'ai pas eu de nouvelles de toi non plus, pourtant j'en attendais. Pourquoi au travers d'une vitre de bus infecte ? Jimaginais valoir plus que ça.
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passionnee-par-les-reves
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Si on est deux à attendre... Si je veux que ce soit toi qui m'en donne, et toi que ce soit moi. Et bien, c'est plus la peine! Ce n'est pas une question de valeur, seulement je prenais le bus, pensait à toi, et il s'est avéré que la vitre était sale. C'est tout.
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voxifera
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"Parce que pendant ce temps-là, une autre jeunesse, elle prend le pouvoir, s'y intéresse, s'y extrémise, qu'elle soit à gauche ou à droite, communiste ou conservatrice. Et cela représente un danger. "
Je ne savais pas, mon cher Pix, que tu pensais cela de moi. Oh certes ! Je ne suis guère bien surpris, mais tout de même, tu aurais pu me le dire clairement en face, cela m'aurait éviter d'avoir l'impression de te devoir traquer tes propos pour savoir véirtablement ce que tu penses.
Mais bon, ne t'en fais pas, je ne le prend pas mal : Si nous te faisons peur, c'est peut être parce que nous ne sommes plus aussi faibles qu'avant.
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Pix
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Je ne pense pas que le problème soit d'être ou faible ou non. "Nous" de qui parles-tu ? Le problème est que mon idée de la politique se définit par des oppositions, des extrèmes, des modérées. Aujourd'hui, il n'y a plus assez de personnes qui s'intéresse à la politique pour que cet équilibre soit réspecté. Je pense que tu es le prermier à le penser concernant l'UNEF par exemple. Le verbe s'extrémiser avait aussi pour but d'exprimer, autre que les idées, le degré d'implication de ces personnes dans la politique. N'as-tu pas la sensation que la politique aujourd'hui est une chose de spécialiste, de passionés, mais que le reste des individus de notre génération refusent de s'y intéresser, lui tournant complétement le dos "cela ne me concerne pas". ?
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Visiteur
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Il semblerait que cet homme de 20 ans se sente qqpeu dépassé, je me trompe? En tous cas, il y a un petit fossé entre les 2 "générations" mais c'est ce qui te plait puisqu'elle ne ressemble pas à une fille que tu aurais pu connaître dans le passé.
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Pix
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Icar ? Icar ? Icar ? Un fille que j'aurais put connaître par le passé ? Penses-tu à quelqu'un en particulier ? Dans quel mesure trouves-tu qu'elle n'y ressemble pas ?
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Tribune
WiPix : Icar, les messages pour Stéfie sont à mettre chez elle, pas ici, gros malin
Icar : tu vas pas te plaindre ça te fait de l'animation
Icar : ah au fait qqun connait l'histoire de l'ogre bourré?
Icar : il peut pas vous la raconter il était bourré!!!
paranoia : hum hum ! quel humour dévastateur ! ^^
stefie : Merci de ton soutien puis de tes coups de mains sur mon blog!
Wandess : Aller tu tiens le bon bout!
Wandess : Euh lequel? Je sais pas...
paranoia : bouhhh, je suis plus la bienvenue chez moi apparemment :(
paranoia : tu me manques beaucoup, je pense à toi d où je suis..
paranoia : tu crois que j'aurais pu te parler en étant morte ? Mouhahaha
-bubblegum- : J'aimerai bien que tu publies de nouveau.. tu me découvres de plus en plus et mwa j'me heurte à du vide sur ce blog .. Bisou toi..
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à 23:41