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La puissance de la révolte d'un enfant dans un corps d'adulte

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"Les voitures sont faites pour rouler, pas pour s'arrêter..."

J'appuie sur l'accélérateur. Je suis bien, la vitesse est mon plaisir, conduire mon bonheur. Je ne verrais pas vie sans voiture. Pourtant ce que je finirais mieux mes fins de mois sans.La Laguna entre dans Poitiers, le compteur indique cent, je freine un peu, pas trop. Je fonce, toujours, au rythme de la musique qui fait vibrer les plastiques. Je dépasse une voiture, ligne blanche. Pas grave, me dis-je. Je prends les virages du centre à vive allure, j'arrive devant la gare, fonce dans le tunnel, la descente me détruit le dos. Si elle était à mes côtés, elle gueulerait. Elle aimerait la vitesse, mais s'énerverait contre moi, juste pour la santé. Car je dois pas conduire comme ça, "pas en ville".Pourtant, c'est pour elle, pour la rejoindre que je fonce...

 Encore parti trop tard d'Angoulême, encore obligé de foncé. Quand je monte sa rue pour y chercher une place, j'ai déjà trois quarts d'heure de retard.


Je me gare, enfile ma veste, remonte le col, en essuie les pellicules sur les épaules. Je descends la rue, la pluie envahie la ville, l'eau remonte à mes pieds. C'est froid, désagréable. J'arrive devant son immeuble, et sonne. La porte s'ouvre immédiatement.


Elle m'attend, appuyée contre la porte ouverte de l'appart, l'air très aguichante. Elle me fait la tête. De cette tête qui ne va pas durer longtemps.

***

Je m'approche pour l'embrasser, elle tourne la tête, s'éloigne derrière le bar. Elle sert une vodka, en boit une gorgée, me donne le verre. Je passe ma main dans ses longs cheveux blonds bouclés. Ce que j'aime ses cheveux, la douceur apparente de son cou, ses seins qui m'interpellent dans leur décolleté en V.


Je me souviens de notre rencontre. C'est la première chose que j'ai regardé chez elle, avant son sourire. Nous en étions à une dizaine de verres chacun. Nous sommes embrassés à une quinzaine. Au vingtième, je l'aimais.
- Me feras-tu un enfant pour noël ?
- Oui !, m'avait-elle répondu complètement saoule.
Elle passe ses mains derrière ma nuque, éteint la lumière, me pousse vers le lit.

Ecrit par Pix, le Mardi 14 Mars 2006, 01:37 dans la rubrique "Vie de Pix".


Commentaires :

  paranoia
paranoia
18-03-06
à 20:13

Ah... La "magie" de l'alcool !

  passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
10-04-06
à 00:29

 Nous en étions à une dizaine de verres chacun. Nous sommes embrassés à une quinzaine. Au vingtième, je l'aimais...

juste mon passage préféré...