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La puissance de la révolte d'un enfant dans un corps d'adulte

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L'attaque de la Femme

J'avais attéri là plus par dépis que par choix. Le frigo était vide et j'avais soif d'oublier mon échec.
Derrière moi, une salle entière dansait sur l'horrible musique. Devant moi, ma quatrième vodka se vidait doucement. J'oubliais, ou j'essayais, l'alcool m'empêchait de bien le savoir.
C'est à ce moment-là qu'elle posa ses mains sur le bar et son cul sur le siège. D'un air dépité, je la regardais. Voir une personne de son âge ici me remontait le moral. Je n'étais pas le seul à m'être égaré. Interloqué et sûrement mal à l'aise de mon regard de fatigue sur elle, elle dit bonsoir. Je la salua d'un signe et enchaîna ce que j'avais vu tant de fois Gus faire sans l'oser moi-même.

- Je vous offre un verre ?
- Je veux bien un Martini.
- Vous vous êtes perdus ?
- Non, il me plaît de voir la bétise humaine.
- A ce niveau-là, ce ne sont plus vraiment des humains.
- A quoi pensez-vous ?
- Des singes, ce n'est pas mal, pensez-vous pas ? Et je ne dis ça en aucun cas pour la couleur de leur peau.
- Vous pensez que la femme à partir du moment qu'elle est vulgaire n'est plus humaine, et que l'homme ne l'est plus quand il porte des lunettes de soleil ?
- Il me semble qu'il serait trop généreux des les qualifier de pétasses ou d'abrutis. Pour venir volontairement dans ce genre de lieu, payer et y prendre plaisir, le tout sans être deséspérés, il faut vraiment avoir un développement cérébral restreint à une autre ère.
- Que faites-vous ici alors ?
- On peut sortir si vous voulez.
- Volontier, je te suis.

C'était la première fois qu'elle me tutoyait. Sur le parking, face à l'immonde façade avalant des idiots intégrés à cette société, et rejettant la même bétise humaine qui sûrement votait, Emmanuelle me raconta le pourquoi de sa présence ici.
Depuis trois ans avec son ami, elle avait voulu ce soir, alors qu'elle commençait à emballer ses affaires pour leur emménagment ensembles, se changer les idées. Je n'étais plus très sûr de comprendre ce que voulait dire se changer les idées. Elle m'expliqua sa vie, son travail bien payé mais guerre interessant dans une banque et la difficulté qu'elle avait à se lever tout les matins à 33 ans en se disant qu'elle n'avait toujours pas d'enfants.

Le froid nous saisit, mais elle appréciait notre conversation qui parlait maintenant théâtre, littérature, politique et psychologie, alors elle me proposa de boire un café chez elle. Elle habitait un petit appartement dans cette résidence récente devant laquelle je passais régulièrement le dimanche matin en revenant de chez juliette - pour savourer la nature et les souvenirs de la nuit.
Au loin, nous pouvions voir la colline de la Revanche, puis les voitures passant sur la nationale. La déco était sympa, légérement kitsh, entre Ikéa et Pier Import. Le genre de choses auxquels je ne voulais vraiment pas que mon appart ressemble un jour. Elle m'a offert un café, puis nous nous sommes installés sur son canapé,

Le café était corsé. Le temps que je comprenne qu'il y avait plus de cognac que de maison du café, elle s'était mise à l'aise comme elle avait eut plaisir à le dire. Une robe aussi légère que transparente la mettait en valeur, l'alcool m'empêchait de prendre conscience qu'il s'agissait peut-être d'une nuisette.. A travers la dentelle, la douceur de la peau de ses seins contrastait avec la force sexuelle que ses tétons donnait à tout son corps.
Ma main glissa sous l'ensemble pour aller lui caresser le cul, tandis que nous nous embrassions. Elle ouvrit ma chemise, déserra ma ceinture, puis commença à embrasser mon torse. Ma main, dans l'incapacité maintenant de lui toucher les fesses, s'interessa à son sexe. Je caressais son sexe qui devenait rapidement humide, sa respiration s'amplifiant. Puis, elle descenda plus bas, baissa mon pantalon et mon caleçon, et, avec beaucoup de plaisir de la sucer, prit ma bite dans sa bouche.

Je fut réveillé par le soleil matinal qui passait au travers des rideaux. Déjà, je pouvais capter le bruit du fleau incessant de voiture qui avait recommencé sur la quatre voix. Je m'interessa à l'heure, tandis qu'elle se serra à nouveau contre moi.
Quelques heures plus tard, après avoir refait une ou deux fois l'amour, elle me ramena à ma voiture. Le break m'avait attendu gentiment toute la nuit dans ce coin pourri. En montant à bord, je tournais le bouton de la radio, mis le Mouv' et rentra à la maison ébloui par le chaud soleil matinal qui me faisait face. Je passais l'après-midi à réviser pour mon bac, tout en pensant plus à elle qu'à mes épreuves quelques semaines plus tard. Peut-être la recroiserais-je dans quelques années dans la ville nouvelle, se promenant avec ses enfants ou son mari. 

Ecrit par Pix, le Mardi 14 Mars 2006, 01:23 dans la rubrique "Vie de Pix".


Commentaires :

  paranoia
paranoia
18-03-06
à 20:09

Je ne te reconnais pas dans ce texte, peut être à cause de la vulgarité, peut être...J'en sais trop rien. Je trouve ce texte assez génant à lire. 

  Pix
Pix
19-03-06
à 00:28

Re:

Aïe !
La vulgarité, peut-être.
Ce texte ressemble à l'image d'une soirée/rencontre réussie pour beaucoup de gens aujourd'hui. Ce texte ressemble également à mon adolescence.

Vulgaire... écoute Miossec, c'est mon inspirateur pour ce genre de visions.