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La puissance de la révolte d'un enfant dans un corps d'adulte

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De l'émotion de la jeunesse d'un petit haut vert.

Le caisson de basse fait vibrer le plancher, les murs et j'espère bien qu'il emmerde la voisine du dessus. Le vodka gélée tremble de froid au fond du verre bleuté posé sur la table en chêne. Dehors, il fait noir. La lumière resplendit faiblement dans le plafond. Elle me chatouille, mon pied se tend. J'envoie valser ma boisson sur la moquette.

Je dégraffe son soutien-gorge et le retire par la manche. C'est assez périlleux et peu romantique comme démarche, mais je peux ainsi voir le bout de ses seins à travers son petit haut vert. J'en ouvre doucement les boutons, écarte délicatement les deux côtés de sa tenue et rêve devant l'intérieur de sa poitrine. Je n'en vois qu"un petite partie, je baise le fossé les séparant, descend le long de son ventre, tourne ma langue autour de son nombril et suit le dessin de sa ceinture. Pendant ce temps-là, mes mains remontent sur ses joues, remettent ses cheveux avant d'aller jouer dans son cou. puis de caresser l'intérieur de ses bras.
J'ouvre totalement son petit haut et voit apparaître ses seins. Ils pointent vers moi. Comme si tout ce que nous entreprenions dans la vie n'avait pour but que ce tendre et émouvant spectacle, plus grandiose que tout discours. Je remonte mes lèvres dans la direction inverse, attrappe ses mains, les remonte au-dessus de sa tête, baise ses seins, en fait plusieurs tours. Je m'attarde sur le flanc de son corps, fait glisser mon visage à l'intérieur de ses épaules, puis la lêche à la limite de ses aisselles, je peux ressentir les frissons que mes gestes provoquent chez elle.
Je suis amoureux du vert de son petit haut, du petit B de ses seins, je suis émue par sa jeunesse, je suis fragile par la rapidité de notre contact. Quelques minutes plus tôt, après m'avoir pris la main, Jeanne me confiait que le samedi soir, elle n'aimait pas perdre son temps avant de faire l'amour.
Quelques années plus tôt, elle m'avait déclaré son amour. C'était à l'époque où elle rentrait au lycée. Dans son appareil dentaire brillait la ville nouvelle au moment où elle m'avait dit que je lui plaisais beaucoup. J'avais été embêté par ces mots, mais moins que par ceux qu'elle m'annonce ce soir. Elle m'annonce qu'elle veut que ce soit moi. Sur le moment, je n'avais pas compris la phrase et avait mis son manque de clarté sur la dose d'alcool qu'elle avait ingurgité.
Ce n'est que quelques minutes plus tard que je comprends, quand me regardant dans les yeux, ses mains aggripée à mon cou, elle me demande de lui promettre que je serais doux. Quelques années plus tôt, j'aurais rêvé de ça. Aujourd'hui, c'était devenu quelque chose de bien trop important pour que je puisse le gâcher ainsi si rapidement.

Ecrit par WiPix, le Samedi 21 Janvier 2006, 01:34 dans la rubrique "Vie de Pix".