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La puissance de la révolte d'un enfant dans un corps d'adulte

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A tomber en amour, je suis mal tombé toujours

Pourquoi m'exaspère-t-elle tant ? Je voudrais l'attrapper par le bras, lui dire "c'est pas ta gueule de gamine qui décide !". Pourtant, je sais que c'est elle qui a me pouvoir, c'est d'elle que dépend tout. Je n'ai aucun pouvoir de choix. Elle sait que si elle brise tout ça, je m'écroule. Elle en profite donc. Elle ne fait sonner mon téléphone que quand elle veut, elle ne me voit que quand cela l'importe. Et mois, je suis là, bien bon con à attendre, à faire dépendre mon existence, ma vie, mon avenir, mon bac à ce si joli minoix. Bien sûr, je n'idéalise pas cette situation. Mais je l'ai, elle, Elle !

Le jour où je l'ai revu fut le plus belle instant de mes derniers mois. Je n'ai pas dormi la veille, ni le jour même. Je n'étais plus le même à la seule idée de la voir. Avec elle, j'étais original, drôle, agréable, sympathiques, et mignon même il faut croire.
Dans ses bras, j'abandonnais le provocateur qu'il y avait en moi, je m'abaissais à ces trois ans de moins que moi. Je collais ma tête contre la vitre du train en la regardant parler. J'aimais la vie en regardant sa photo.

Et puis tout cela s'est transformé en autoritarisme. Je l'ai accepté, lui, doucement, dans sa vie. Je la retrouvais toute nue avec son meilleur ami, qui en fait ne l'était plus vraiment. Ils m'invitaient tout les deux à faire des choses dont je n'imaginais pas l'existence. Elle avait des envies (sexuelles ou non) de plus en plus étrange. Elle faisait des caprices, j'obéissais. Un jour, elle me demande un enfant, je pris donc sa plaquette de pilule et la mis à la poubelle. J'étais aliéné par son sourire. Un si simple alignement de dents qui m'aurait fait retourner le monde pour retrouver la moindre de ses boucles d'oreilles.

J'avais même voté selon son ordre. Elle avait pris les papiers, en avait tiré un au hasard et m'avait dit celui-là. C'était tombé sur le mauvais, mais je m'en moqué. Je voulais bien être extrémiste pour elle.
Je ne suis pas de ces ados qui se font dominer par une peste dirigiste. J'étais juste un homme amoureux d'une lolita qui voulait juste montrer la valeur de l'avoir, la chance d'être celui qui la faisait crier.

Ces instants ensembles étaient si merveilleux. Je l'emmenais partout. Dans ma maison de vacances, dans les soirées entre copain. C'était celle dont on me demandait à quoi je la nourrissais. Sale con que j'étais, je répondais "A la bite.". Elle se cassait alors en me crachant à la gueule.
Elle avait son caractère, mais j'étais si craintif de perdre cet amour que l'on m'avait promis. J'acceptais qu'elle couche avec mes potes. Qu'elle allume les gars en boîte. Je buvais de plus en plus pour me cacher tout ça. Pour me dire que j'étais le seul, le plus important, le principal.

Mais ce n'était plus le cas. Elle revenait me voir que quand elle s'engueulait avec un de ses gars qui ne respecte pas, pas même un tel ange. Mais c'était cela qu'elle voulait, des gars qui la prenaient pour leur chose, pour rien d'autre que ce qu'elle était, une petite allumeuse, une petite salope.

Je mis le temps à m'en rendre compte. Il me fallu plusieurs mois pour m'en soigner. Tant d'histoire me sont arrivés depuis, et je pense toujours à elle.
A tomber en amour....

Ecrit par Pix, le Lundi 31 Mai 2004, 03:38 dans la rubrique "Vie de Pix".