Le cri la pétrifia. C'était un cri long, chargé d'une douleur immense. Elle n'avait jamais entendu un tel cri, si proche, si puissant, provenant d'un souffle qu'elle connaissait si bien. Il provenait du grenier.
Couchée depuis dix minutes, elle ne parvenait pas à décoller du matelas. La terreur la submergeai. Elle pensa à un très grand d'éventualité, elle fut saisi par une haine insconsciente, une haine qui lui était dictait par la crainte. Que pouvait engendrait que sa mère exprime un tel hurlement ?
Elle sentait les frissons de la peur dans ses draps chaud, elle tentait de bouger, elle pensait à soulever la couverture, se lever, aller voir ce qui se passait. Mais rien n'y faisait. Elle était envahie par l'écho qui s'agitait dans sa poitrine. Le sang glissait à grande vitsse dans ses tempes, elle le sentait également s'écouler le long de ses poignées.
La porte de la chambre voisine claqua. Sa soeur, également alerté par le bruit, allait voir ce qui se passait. Immédiatement, rassurée de ne pas être seule, elle quitta ses draps pour la rattraper, alors que celle-ci s'était déjà engagée dans l'escalier qui montait à l'étage supérieur. Cette dernière n'avait même pas pris soin de frapper à la porte avant de monter en trombe à l'étage de ses parents.
La discussion agité avait cessé lorsque celle-ci avait ouvert la porte. Les deux jeunes filles, agées de 16 et 20 ans, se retrouvaient en chemise de nuit entre leur père et leur mère. Elle, était assise sur le lit, les yeux rouges de larmes, le visage défait, complétement décoiffée, la tête dans les mains, tandis que lui, debout en face, regardait sa femme avec un air de chien battu. Il n'osait regarder ses filles et baissait les yeux de honte.
Il fallu que la petite soeur de huit ans arrive pour que soit rompu le silence qui s'était installé. Ce silence pesant que personne n'osait suspendre, à part les larmes et tremblement bruyant de la mère. Le père profita de l'arrivée de sa petite dernière pour toutes les renvoyés à l'étage du dessous, leur expliquant qu'il leur parlerait après. Les filles descendèrent donc, et purent entendre la violente discussion reprendre dès que la porte fut refermée.
La plus agée ramena sa petite soeur se couchait. En ressortant de la chambre, elle croisa le regard terrorrisé de son autre soeur. Les cris parentaux leurs parvenaient toujours parfaitement, mais il leur était impossible de comprendre le sens contenu dans les violentes paroles.
à 18:32